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La Somnolence
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La Somnolence anormale

 

Définition
Degrés
Manifestations
Conséquences
L'arrêté ministériel du 21 décembre 2005

Vous trouverez aussi de nombreuses explications dans 2 livres

Apprendre à dormir  Présentation du livre eApprendre à faire la sieste img1.gif

Définition

La Somnolence anormale - ou somnolence diurne excessive - peut se définir comme la survenue d'endormissements à des moments où il faudrait rester éveillé.

  • la somnolence est un symptôme.
  • Elle devrait être recherchée systématiquement lors de tout interrogatoire. De la même façon que la fièvre, les troubles de l'appétit, les céphalées ...

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Les degrés de la somnolence

  • La somnolence anormale est un symptôme très répandu dans la population générale. Elle augmente avec l'âge.
  • D'après une enquête réalisée dans le département du Tarn en 1994, 35% de la population estime présenter un certain degré de somnolence anormale au cours de la journée.

Il existe plusieurs degrés de somnolence :

  • Somnolence légère :épisodique, elle ne se manifeste que lors des épisodes de calme et de repos. Par exemple : être allongé au repos, au calme. Regarder la télévision ...
  • Somnolence modérée : tous les jours, lors d'activités ne nécessitant pas une attention particulière.
  • Somnolence sévère : tous les jours, lors d'activités nécessitant une certaine attention. Les personnes s'endorment très facilement n'importe quand dans la journée : en conduisant, au travail, en classe. L'impact social et professionnel est important.

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Manifestations

Le patient se plaint:

  • de fatigue, de perte d'énergie, d'asthénie, de lassitude,
  • de troubles de la concentration, de l'attention,
  • de difficultés d'adaptation,
  • de réactions lentes, inadaptées, absentes,
  • d'une diminution des performances,
  • d'une moindre disponibilité, de nervosité, d'irritabilité,
  • voire de dépression.

L'enfant essaye souvent de s'opposer à la tendance à l'endormissement par des épisodes d'hyperactivité. La somnolence se manifeste alors par de l'agitation. On parle d'enfant dissipé voire impossible.

Attention

  • Bien souvent le sujet ne s'aperçoit pas qu'il s'endort
  • Le sujet est généralement plus somnolent qu'il ne le pense.
  • La somnolence est plus évidente pour l'entourage.
  • La somnolence peut-être atténuée ou masquée lors de moments de forte motivation, excitation, concentration, stimulation. Mais elle sera rapidement démasquée lors de diverses situations de calme et de monotonie : tâche ennuyeuse ou monotone, environnement calme.  il y a alors un risque de s'endomir brutalement.

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Conséquences

  • Absentéisme, accidents du travail et de la circulation:

    Sécurité routière: 3,09 % des 19-50 ans disent avoir déjà eu un accident dû à un état de somnolence (cf. enquête Tarn).

  • Voire des catastrophes industrielles par endormissement au poste de travail.

Voir Sécurité routière - Accidents - somnolence au volant danger

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Extrait de l'arrêté ministériel du 21 décembre 2005 (J.O. n° 301)

Résumé de l'arrêté du 21 décembre 2005 fixant la liste des affections médicales incompatibles avec l’obtention ou le maintien du permis de conduire ou pouvant donner lieu à la délivrance de permis de conduire de durée de validité limitée.
Texte complet

  1. Conducteur du groupe léger
    4.3 Troubles du sommeil.
    4.3.1. Somnolence excessive d’origine comportementale, organique, psychiatrique ou iatrogène.
    La reprise de la conduite pourra avoir lieu un mois après l’évaluation de l’efficacité thérapeutique (pression positive continue, chirurgie, prothèse, drogues éveillantes,...). Cette reprise sera proposée à l’issue du bilan spécialisé (voir préambule). Compatibilité temporaire de un an. Incompatibilité tant que persiste une somnolence malgré le traitement. Nécessité de l’avis du médecin ayant pris en charge le traitement de la somnolence, qui décidera des investigations nécessaires.

    4.3.2. Insomnie d’origine comportementale, organique, psychiatrique ou iatrogène entraînant une somnolence excessive. 
    La reprise de la conduite pourra avoir lieu deux semaines après disparition de toute somnolence et constat clinique de l’efficacité thérapeutique (voir préambule). Compatibilité temporaire de un an. Incompatibilité tant que persiste une somnolence malgré le traitement. Nécessité de l’avis du médecin ayant pris en charge le traitement de la somnolence, qui décidera des investigations nécessaires.
     
  2. Conducteurs du groupe lourd
    4.3 Troubles du sommeil.
    4.3.1. Somnolence excessive d’origine comportementale, organique, psychiatrique ou iatrogène.
    La reprise de la conduite peut avoir lieu un mois après l’évaluation de l’efficacité thérapeutique (pression positive continue, chirurgie, prothèses, drogues éveillantes, etc.). Cette reprise sera proposée à l’issue d’un bilan clinique spécialisé et test électroencéphalographique de maintien de l’éveil (voir préambule). Compatibilité temporaire de six mois. Incompatibilité tant que persiste une somnolence malgré le traitement. L’évaluation clinique doit être complétée, dans ce cas, par un test électro-encéphalographique de maintien de l’éveil. Avis spécialisé pour une éventuelle autorisation de la conduite nocturne. Les risques additionnels liés aux conditions de travail seront envisagés avec la plus extrême prudence.

    4.3.2. Insomnie d’origine comportementale, organique, psychiatrique ou iatrogène entraînant une somnolence excessive. 
    La reprise de la conduite peut avoir lieu un mois après disparition de toute somnolence et constat de l’efficacité thérapeutique (voir préambule). Cette reprise sera proposée à l’issue d’un bilan spécialisé complété, dans ce cas, par un test électro-encéphalographique de maintien de l’éveil. Compatibilité temporaire de six mois pendant deux ans, annuelle ensuite (insomnie chronique). Incompatibilité tant que persiste une somnolence malgré le traitement. La reprise sera proposée à l’issue d’un bilan spécialisé complété, dans ce cas, par un test électroencéphalographique. de maintien de l’éveil. Avis spécialisé pour une éventuelle autorisation de la conduite nocturne. Les risques additionnels liés aux conditions de travail seront envisagés avec la plus extrême prudence. 

Pour information

Le code des assurances
Les assurances n'appliquent pas de surprime en cas d'incapacité physique, si le conducteur est titulaire légal du permis de conduire correspondant à la catégorie du véhicule assuré. Ils ne peuvent demander ni certificat ni visite médicale.
En revanche, en cas d'accident et de fausse déclaration ou d'omission dans le formulaire obligatoire du permis de conduire (et/ou de non passage devant la commission du permis de conduire si le permis était déjà acquis), les assureurs pourraient se retourner contre l'assuré et refuser de payer les dommages.
Les médecins traitants
Ils sont tenus au respect de la plus stricte confidentialité, en application des règles du secret médical.

Voir aussi Accidents et somnolence

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© Dr Eric Mullens
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